Histoire et patrimoine

Neuville vient du latin : Nova Villa qui signifie « nouvelle ville » ou « domaine nouveau » au sens de domaine agricole.
Les premières fouilles, réalisées au XIXème siècle ont permis de mettre à jour des vestiges datant de l'Antiquité romaine : salle voûtée,  médailles, fragments de poterie et de verrerie. La présence de calcaire et minerai de fer (extraction et fonte) a favorisé des industries pratiquées très tôt sur le territoire.
L'activité principale est  cependant l'agriculture, développée dans un ou plusieurs grands domaines. Le territoire était essentiellement boisé, recouvert de forêts. D'anciens esclaves romains ont défriché et développé l'agriculture. Le bois, à son tour, servait dans les bas fourneaux.

Notre église fût édifiée en 837 par Saint Aldric, évêque du Mans. Le monument actuel est de style roman, la base et la nef remontent au Xème siècle. Les 2 chapelles datent du XVIème siècle.

Au Moyen Age, Neuville subit le passage de troupes armées dont celles des Normands de Guillaume Le Roux, en 1099. Au début du XVème les Anglais occupent le château de Monthéard dont ils font une place forte.
Ancienne paroisse indépendante, Montreuil fût rattaché à la commune en 1809.
La vie à Neuville est fortement influencée par la présence de la Sarthe qui partage son territoire en deux parties. La construction d'un pont en 1883 met fin à cette séparation.

Le monument aux morts de Neuville-sur-Sarthe

C’est lors de la séance du conseil municipal du 21 mars 1920 que la décision d’ériger le monument aux morts est arrêtée. Le sculpteur et entrepreneur retenu est Monsieur Robert Gaullier domicilié au Mans, au numéro 112 de la rue de Flore. Il s’engage à édifier le monument conformément au plan retenu. La pierre employée est du Chauvigny. C’était une pierre extraite dans les carrières du Poitou. Le prix consenti de part et d’autre sera de 8500 francs pour la fourniture et la pose du monument. Cette dépense sera payée par une souscription des habitants de Neuville. Dans sa séance du 12 octobre 1919 le conseil municipal demande au Préfet l’autorisation « d’ouvrir une souscription afi n d’élever un monument aux soldats de la commune, Morts pour la France ». On trouve dans les archives départementales le versement régulier de petites sommes versées par les familles et les veuves des soldats décédés. Le montant de cette souscription atteindra 3600 francs, le surplus sera prélevé sur le reliquat du budget communal de 1919. Une demande de subvention est faite également auprès de l’autorité compétente. Les frais de gravure des noms inscrits sur le monument sont compris dans le prix retenu. La liste retrouvée aux archives compte 66 noms. Le monument en comptera 75. On peut penser que certaines familles ont demandé l’inscription d’un des leurs même s’ils n’habitaient pas la commune. Des grands parents par exemple ou des frères ou sœurs restés à Neuville… Robert Gaullier, le sculpteur, construira d’autres monuments dans la Sarthe notamment au Lude, à Saint Ouen en Belin, Yvré l’Évêque, Rémalard et Ceton dans l’Orne. Il décèdera en 1922. C’est dans sa séance de mars 2009 que la décision est prise par le Conseil Municipal de déplacer le monument aux morts (après concertation avec l’association des anciens combattants et discussion et discussion en réunion publique dès 2007) et de l’ériger dans un lieu propice au recueillement mais aussi pour sa mise en valeur patrimoniale. Depuis lors, le monument aux morts témoigne en haut des terrasses de l’église dans un écrin de verdure. Ce fut l’occasion de sa remise en état complète : ponçage des pierres et traçage des noms.

En juin 2010, une équipe d'archéologues de l'Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) dirigée par Gérard Guilier met à jour un vaste ensemble cultuel datant de la période gallo-romaine. Cette fouille est menée dans le cadre de l'aménagement de la ZAC de Chapeau.
Sur près de deux hectares, ce sanctuaire antique est composé de plusieurs temples (fana) de formes variées - quadrangulaires, polygonales, circulaires - et de dimensions différentes qui sont reliés entre eux par des axes de circulation (chemins et galeries).
Les offrandes y ont été retrouvées en grand nombre, et certaines étaient de grande qualité : monnaies d'argent, bague en or, clef de coffret en bronze, ... Elles témoignent de la fréquentation importante du sanctuaire, entre le 1er et le III siècle de notre ère.
Selon l'Inrap, « la richesse du mobilier, la complexité des plans des structures offrent aux archéologues des perspectives de recherche inédites touchant à la fois aux domaines de l'archéologie, de l'histoire de l'art et des religions. Ce site va certainement marquer l'archéologie régionale des Pays-de-la-Loire pour de nombreuses années. »

Au lieu-dit « Les Landes », les travaux de construction commencèrent le 17 août 1944, par le 820th Engineer Aviation Battalion. Un groupe américain spécialisé dans la reconnaissance aérienne y stationne du 9 septembre au 11 octobre 1944. Il est équipé de P-51 Mustang.
Le 17 septembre 2011 a été inaugurée une stèle-mémoire à l'entrée de l'ancien terrain d'aviation, en présence des élus, des Porte-Drapeaux, des anciens combattants et d'anciens véhicules US.

Photos d'anciens soldats prises par un neuvillois

Pour en découvrir d'avantage :
- Bulletin communal des 100 ans, paru en décembre 1999.
- « Histoire de la commune » article écrit par Camille MOULIN, curé de 1966 à 1996.